Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau ou César Birotteau, est un roman de 1837 d’Honoré de Balzac, et fait partie des Scènes de la vie parisienne de la série La Comédie humaine. [1] Son personnage principal est un parfumeur parisien qui réussit dans le secteur des cosmétiques, mais qui fait faillite en raison de la spéculation immobilière.
Balzac a conservé un brouillon du roman pendant six ans avant de l’achever en 1837 après s’être vu offrir 20 000 francs par Le Figaro, à condition qu’il soit prêt à paraître avant le 15 décembre de cette année-là. Expliquant le retard, il écrira plus tard: «Pendant six ans, j’ai gardé un brouillon de César Birotteau désespérant de pouvoir jamais intéresser quiconque dans le caractère d’un commerçant plutôt stupide, un peu médiocre, dont les malheurs sont banals, symbolisant ce monde du petit commerçant parisien que l’on ridiculise si souvent … « . [2]
Résumé de l’intrigue
César est un homme d’origine paysanne de la Touraine. Au début du roman, en 1819, il possède une parfumerie à succès, La Reine des Roses, il a été élu maire adjoint de son arrondissement de Paris et il a reçu la Légion d’honneur. Pendant la révolution, il a participé au soulèvement royaliste du 13 vendémiaire contre la République, confrontant à un moment Napoléon Bonaparte lui-même, et il le mentionne souvent dans la conversation. Il est marié à Constance et a une fille Cesarine. Il prévoit de lancer une balle à son domicile et de rénover sa maison pour la balle. Il se lance dans la spéculation immobilière avec de l’argent emprunté, par l’intermédiaire de son notaire Roguin. Il envisage d’étendre son activité avec une nouvelle huile capillaire, avec son assistant Anselme Popinot (amoureux de Cesarine) comme partenaire commercial. Tous ces plans l’ont amené à s’endetter lourdement.
Ce qu’il ne se rend pas compte, c’est que Roguin a ses propres problèmes d’argent et que l’ancien vendeur de César, Ferdinand du Tillet, aujourd’hui banquier, manipule Roguin pour se venger de César. Sa situation financière devient une crise lorsque Roguin prend la fuite et laisse César avec des dettes qu’il n’est pas en mesure de payer. Ses tentatives pour obtenir l’aide financière de divers banquiers tels que Nucingen, les frères Keller et Gigonnet (tous des personnages récurrents de La Comédie humaine) échouent, car tous sont amis de du Tillet et agissant sur ses instructions. Cela l’amène à déclarer faillite, à vendre La Reine des Roses à son assistant Célestin Crevel et à se retirer des affaires.
Finalement, César rembourse toutes ses dettes lorsque son entreprise avec Popinot réussit. Il meurt alors subitement, mais heureux que son honneur soit rétabli.
Thèmes
Le roman est une représentation en partie satirique et en partie sympathique de la classe moyenne parisienne. Balzac écrit: « … que l’histoire présente soit le poème de ces vicissitudes de la vie bourgeoise qu’aucune voix n’a pensé chanter, tant elles sont dénuées de grandeur, quoique du même coup immense: ce dont nous parlons ici n’est pas un seul homme, mais toute une nation de souffrance. « [3]
Le monde de la haute finance est également exploré à travers les visites de César chez les banquiers du Tillet, les Keller, Nucingen et Gigonnet dans la seconde moitié du livre. Le chapitre 14 est intitulé « Une histoire générale de la faillite », et ici Balzac explique les lois sur la faillite telles qu’elles existaient à son époque, et comment elles étaient fréquemment abusées par des hommes d’affaires malhonnêtes qui voulaient échapper à leurs dettes. César se révèle être une exception en ce sens qu’il choisit d’honorer toutes ses dettes. [4] Selon le critique littéraire, George Saintsbury le roman a été surnommé Balzac sur la faillite.