Les petites filles modèles (anglais: Good Little Girls) est un roman pour enfants de la comtesse de Ségur publié pour la première fois en mai 1858. Il s’agit du deuxième livre d’une trilogie, avec Sophie’s Malfortunes (1858) et Les vacances (anglais: The Holidays ) (1859). Hachette vendait encore 20 000 exemplaires de ce roman au début du 21e siècle. [1]
En introduction, la comtesse de Ségur écrit:
«Mes deux petites filles ne sont pas une création, elles existent vraiment: ce sont des portraits; la preuve en est leurs imperfections. Ils ont des défauts, des ombres claires qui soulignent le charme de leurs portraits et prouvent l’existence de leurs modèles. Camille et Madeleine sont une réalité qui peut être confirmée par quiconque connaît l’auteur.
Les petites-filles de l’auteur s’appelaient Camille et Madeleine de Malaret. Leurs tombes se trouvent dans un petit cimetière à Saint-Sernin-des-Rais, à Verfeil.
Résumé
Les petites filles modèles raconte l’histoire d’une famille heureuse, la famille de Madame de Fleurville. Madame de Fleurville, veuve depuis 6 ans, reçoit Madame de Rosbourg, qui n’a aucune nouvelle de son mari, perdu en mer. Mais ce roman est aussi la suite des aventures de Sophie, l’héroïne des malheurs de Sophie. Sophie apparaît dans le roman une fois que l’auteur a présenté Camille et Madeleine de Fleurville.
Le narrateur s’intéresse surtout aux enfants. Les petites filles vivent une série d’aventures dont elles apprennent à distinguer le bien et le mal; c’est surtout le cas de Marguerite de Rosbourg, la plus jeune, qui a de bonnes intentions, mais qui ne répond pas aux normes de Camille et de Madeleine.
Un nouveau personnage arrive dans le septième chapitre: Fédora Fichini, une femme devenue la belle-mère de Sophie. Elle est particulièrement cruelle avec Sophie, la punissant et la fouettant. Sophie, qui a perdu ses parents, son oncle, sa tante et sa cousine depuis les malheurs de Sophie, vient parfois avec sa belle-mère jouer au manoir de Fleurville. Sophie n’est pas « mauvaise », mais Camille et Madeleine doivent être patientes et compréhensives pour qu’il y reste une atmosphère agréable. Marguerite, moins mature, a parfois du mal à accepter Sophie, colérique, vive et parfois malhonnête.
Les trois filles comprennent que la gourmandise et la malhonnêteté de Sophie sont principalement causées par sa peur de Mme Fichini, pour qui «le fouet est le meilleur professeur» et «le seul moyen d’élever des enfants». En ce qui concerne Mme de Fleurville et Mme de Rosbourg, ils détestent tous les deux madame Fichini, mais ne montrent rien de leur dégoût, pour que Sophie puisse continuer à venir jouer avec Camille, Madeleine et Marguerite.Une fois qu’ils ont réussi à convaincre madame Fichini de laisser sa belle-fille avec eux, Sophie fait de grands progrès. Pourtant, elle devra perdre certains de ses divers défauts profondément ancrés. « Chère Camille, je sais que je resterai toujours mauvaise, je ne serai jamais aussi bonne que toi », dit-elle dans l’un des chapitres.