Tu refuses de faire un travail pour lequel tu es hautement qualifiée, qui te donnait autrefois un authentique but dans la vie. J’ai passé sept longues années à t’apprendre le métier, à te transmettre tout ce que je sais alors que toi, tu me tenais tête ou tu t’endormais.
Tu as accumulé les conneries et cassé le matériel, tu m’as refermé une portière sur la main, fait perdre des clients et coûté une fortune en assurance auto. Sept longues années, Isabel. Je ne peux pas les récupérer. Elles se sont envolées, voilà. Tu ne crois pas qu’il m’aurait été infiniment plus agréable d’engager un bon étudiant responsable qui aurait voulu mettre un peu de piment dans sa vie ?
Quelqu’un qui n’aurait pas fait en permanence affront à mon intelligence, laissé des mégots de cigarettes et des canettes de bière vides dans la camionnette de surveillance, qui m’aurait répondu « Oui monsieur » au lieu de lever les yeux au ciel en grognant ? Tu imagines la différence que ça aurait fait dans ma vie ? Et sur ma santé.