La Chartreuse de Parme raconte les aventures du jeune noble italien Fabrice del Dongo de sa naissance en 1798 à sa mort. Fabrice passe ses premières années dans le château de sa famille sur le lac de Côme, tandis que la majeure partie du reste du roman se déroule dans une Parme romancée (les deux endroits sont dans l’Italie moderne). Le livre commence par l’armée française qui envahit Milan et remue la région endormie de la Lombardie, alliée à l’Autriche. Fabrice grandit entouré d’intrigues et d’alliances pour et contre les Français – son père, le marquis, se croit comiquement un espion pour les Viennois. Il est largement laissé entendre que Fabrice a peut-être été engendré par un lieutenant français en visite.

La première section du roman décrit l’effort plutôt chimérique de Fabrice pour rejoindre Napoléon lorsque ce dernier rentre en France en mars 1815 (les Cent Jours). Fabrice à dix-sept ans est idéaliste, plutôt naïf et parle mal le français. Cependant, il ne sera pas arrêté et quitte son domicile sur le lac de Côme pour voyager vers le nord avec de faux papiers. Il erre à travers la France, perdant rapidement de l’argent et des chevaux. Il est emprisonné comme espion, mais s’échappe avec l’aide de la femme du geôlier qui développe un penchant pour Fabrice, revêtant l’uniforme d’un hussard français mort. Dans son enthousiasme à jouer le rôle d’un soldat français, il erre sur le terrain lors de la bataille de Waterloo.

Stendhal, vétéran de plusieurs campagnes napoléoniennes (il fut l’un des survivants de la retraite de Moscou en 1812), décrit cette fameuse bataille comme une affaire chaotique: des soldats galopent dans un sens puis dans un autre alors que les balles sillonnent les champs autour d’eux. Fabrice rejoint brièvement la garde du feld-maréchal Ney, rencontre au hasard l’homme qui pourrait être son père (il réquisitionne le cheval de Fabrice), tire sur un cavalier prussien alors que lui et son régiment fuient, et a la chance de survivre avec une blessure grave à la jambe. (infligé par un cavalier français en retraite). Il finit par retourner au château de sa famille, blessé, fauché et se demandant toujours, « étais-je vraiment dans la bataille? »

Fabrice est rapidement contraint de fuir depuis que son frère aîné – maladif et ennuyeux – le dénonce. Vers la fin du roman, ses efforts, tels qu’ils sont, amènent les gens à dire qu’il était l’un des capitaines ou colonels les plus courageux de Napoléon. Le roman partage désormais son attention entre lui et sa tante Gina (la sœur de son père). Gina rencontre et se lie d’amitié avec le Premier ministre de Parme, le comte Mosca. Le comte Mosca propose que Gina épouse un vieil homme riche, le duc Sanseverina, qui sera hors du pays pendant de nombreuses années en tant qu’ambassadeur, afin qu’elle et le comte Mosca puissent être amants tout en vivant sous les règles sociales de l’époque.

Gina répond: « Mais vous réalisez que ce que vous suggérez est totalement immoral? » Néanmoins, elle est d’accord, et donc quelques mois plus tard, Gina est la nouvelle éminence sociale de l’élite aristocratique plutôt petite de Parme. Gina (aujourd’hui la duchesse Sanseverina) a des sentiments très chaleureux pour son neveu depuis son retour de France. Comme aller rejoindre Napoléon était officiellement illégal, elle et le comte Mosca tentent de planifier une réhabilitation réussie pour le jeune homme. Le plan du comte Mosca fait que Fabrice aille à l’école du séminaire de Naples, avec l’idée que lorsqu’il obtiendra son diplôme, il viendra à Parme et deviendra un haut responsable de la hiérarchie religieuse, et finalement l’archevêque, car le titulaire actuel du poste est âgé. Le fait que Fabrice ne s’intéresse pas à la religion (ou au célibat) n’a pas d’importance pour ce plan.

Fabrice accepte à contrecœur et part pour Naples. Le livre décrit ensuite en détail comment Gina et le comte Mosca vivent et opèrent à la cour du prince de Parme (nommé Ranuce-Erneste IV). Stendhal, qui a passé des décennies en tant que diplomate professionnel dans le nord de l’Italie, donne un compte rendu vivant et intéressant de la cour, bien que tout ce qu’il décrit soit entièrement fictif, car Parme était dirigée par Marie Louise, duchesse de Parme à l’époque du roman. . (Marie Louise était la deuxième épouse de Napoléon.) Après plusieurs années d’école de théologie à Naples, au cours desquelles il a de nombreuses affaires avec des femmes du pays, Fabrice retourne à Parme.

Fabrice avait eu peur de ne jamais tomber amoureux, et il est surpris quand il développe des sentiments amoureux envers Gina; la narratrice omnisciente nous dit qu’elle partage les mêmes sentiments bien que les personnages n’en parlent jamais. Fabrice s’engage avec une jeune actrice dont le manager / amant s’offusque et tente de tuer Fabrice. Dans le combat qui en résulte, Fabrice tue l’homme et fuit Parme pour Bologne, craignant à juste titre qu’il ne soit pas traité avec justice par les tribunaux. De retour subrepticement à Parme, Fabrice revient à Bologne, passant beaucoup de temps à essayer de nouer une relation avec une séduisante soprano, Fausta; dans l’intervalle, la justice l’a reconnu coupable du meurtre. Affligée par ces développements indiquant que Fabrice pourrait être exécuté, Gina se rend chez le prince pour plaider pour la vie de Fabrice en déclarant qu’elle quittera Parme s’il ne l’est pas.

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