Le Rouge et le Noir est le roman de Julien Sorel, le protagoniste intelligent et ambitieux. Il vient d’une famille pauvre [1] et ne comprend pas grand-chose aux voies du monde qu’il se propose de conquérir. Il recèle de nombreuses illusions romantiques, mais devient surtout un pion dans les machinations politiques des gens impitoyables et influents à son sujet. Les aventures du héros satirisent la société française du début du XIXe siècle, accusant l’aristocratie et le clergé catholique d’être hypocrites et matérialistes, annonçant les changements radicaux qui les déposeront bientôt de leurs rôles de premier plan dans la société française. L’épigraphe du premier volume,
« La vérité, l’âpre vérité » (« La vérité, la dure vérité »), est attribuée à Danton, mais comme la plupart des épigraphies des chapitres, elle est en fait fictive. Le premier chapitre de chaque volume reprend le titre Le Rouge et le Noir et le sous-titre Chronique de 1830. Le titre fait référence aux uniformes contrastés de l’armée et de l’église. Au début de l’histoire, Julien Sorel observe de façon réaliste que sous la restauration des Bourbons,
il est impossible pour un homme de sa classe sociale plébéienne de se distinguer dans l’armée (comme il aurait pu le faire sous Napoléon), donc seule une carrière d’église offre une promotion sociale et gloire. En éditions complètes, le premier livre (« Livre premier », se terminant après le chapitre XXX) se termine par la citation « To the Happy Few » du Vicaire de Wakefield d’Oliver Goldsmith, dont Stendhal avait mémorisé des parties en apprenant lui-même l’anglais . Dans Le Vicaire, « les happy few » ont lu le traité obscur et pédant du personnage principal sur la monogamie – seul.
Terrain En deux volumes, Le rouge et le noir: une chronique du XIXe siècle raconte la vie de Julien Sorel dans la structure sociale rigide de la France restaurée après les perturbations de la Révolution française et le règne de Napoléon Bonaparte. Livre I Julien Sorel, le fils ambitieux d’un charpentier dans le village fictif de Verrières, en Franche-Comté, en France, préfère lire et rêver aux glorieuses victoires de l’armée dissoute depuis longtemps de Napoléon plutôt que de travailler dans l’entreprise de bois de son père avec ses frères, qui l’a battu pour ses prétentions intellectuelles.
Il devient acolyte de l’abbé Chélan, prélat catholique local, qui assure à Julien un poste de tuteur aux enfants de Monsieur de Rênal, maire de Verrières. Bien que se présentant comme un religieux pieux et austère, Julien ne s’intéresse pas aux études religieuses au-delà de la valeur littéraire de la Bible et de sa capacité à utiliser des passages latins mémorisés pour impressionner ses supérieurs sociaux. Il entame une histoire d’amour avec la femme de Monsieur de Rênal, qui se termine lorsque sa femme de chambre, Elisa, également amoureuse de Julien, la fait connaître au village.
L’abbé Chélan commande à Julien un séminaire à Besançon, qu’il trouve intellectuellement étouffant et peuplé de cliques sociales. Le directeur du séminaire initialement cynique, l’abbé Pirard, aime Julien et devient son protecteur. Lorsque l’abbé, janséniste, quitte le séminaire, il craint que Julien souffre d’avoir été son protégé et recommande Sorel comme secrétaire particulier du diplomate Marquis de la Mole, légitimiste catholique. Livre II Dans les années qui ont précédé la Révolution de juillet 1830, Julien Sorel vit à Paris en tant qu’employé de la famille de la Mole. Malgré sa sophistication et son intelligence, Julien est considéré comme un plébéien grossier par les de la Moles et leurs amis. Pendant ce temps,
Julien est parfaitement conscient du matérialisme et de l’hypocrisie qui imprègnent l’élite parisienne et que le tempérament contre-révolutionnaire de l’époque rend impossible à des hommes, même bien nés, d’une intelligence supérieure et d’une sensibilité esthétique, de participer aux affaires publiques de la nation. Julien accompagne le marquis de la Mole à une réunion secrète, puis est envoyé en mission dangereuse pour communiquer une lettre de mémoire au duc d’Angoulême, exilé en Angleterre; mais le callow Julien est distrait par une histoire d’amour non partagée et n’apprend le message que par cœur, manquant sa signification politique dans le cadre d’un complot légitimiste. Sans le vouloir, il risque sa vie au service des monarchistes auxquels il s’oppose le plus; à lui-même, il rationalise ces actions comme une simple aide au marquis, son employeur, qu’il respecte.
Pendant ce temps, la fille langoureuse du marquis, Mathilde de la Mole, est devenue émotionnellement déchirée entre son attirance romantique pour Julien pour ses admirables qualités personnelles et intellectuelles et sa répulsion à devenir sexuellement intime avec un homme de la classe inférieure. Au début, Julien la trouve peu attrayante, mais son intérêt est piqué par ses attentions et l’admiration qu’elle inspire aux autres; deux fois, elle le séduit et le rejette, le laissant dans un miasme de désespoir, de doute de soi et de bonheur (pour l’avoir conquise sur ses prétendants aristocratiques). Ce n’est qu’au cours de sa mission secrète qu’il apprend la clé pour gagner ses affections: un jeu d’amour cynique qui lui est enseigné par le prince Korasoff, un homme-du-monde russe.