La Terre décrit la désintégration constante d’une famille de travailleurs agricoles dans le Second Empire France, dans les années qui ont immédiatement précédé le déclenchement de la guerre franco-prussienne de 1870. Il offre une description vivante des épreuves et de la brutalité de la vie rurale à la fin du XIXe siècle. Résumé de l’intrigue Le roman se déroule dans les dernières années du Second Empire.
Jean Macquart, ouvrier agricole itinérant, est venu à Rognes, petit village de la Beauce, où il travaille comme journalier. Il avait été caporal dans l’armée française, un vétéran de la bataille de Solférino. [1] Il commence à courtiser une fille du coin, Françoise Mouche, qui vit dans le village avec sa sœur Lise. Lise est mariée à Buteau, un jeune homme du village, attiré par les deux sœurs.
Le père de Buteau, le vieux fermier Fouan, a décidé de signer un contrat connu sous le nom de don entre vifs (littéralement: « cadeau entre vivants »), par lequel ses trois enfants, Fanny Delhomme (mariée à un fermier travailleur et respecté), Hyacinthe (alias «Jésus-Christ», braconnier et profane), et Buteau hériteront tôt de la propriété de leur père; ils acceptent de verser à leurs parents une pension en retour. La propriété est minutieusement mesurée et répartie entre les trois enfants, comme le dictait le Code civil de 1804.
Comme le stipule le Code civil français de 1804 sous la rubrique «Dons et testaments», toute personne peut faire don de son terrain à des personnes âgées de plus de seize ans, notamment entre membres de sa famille, sans pénalité. Les femmes pouvaient attribuer des terres ou des biens de cette manière, à condition qu’elle en ait obtenu l’autorisation de son mari. [3] Presque aussitôt que le contrat est signé, Buteau commence à en vouloir à la pension et refuse rapidement de la payer.
Dans la maison que Lise partage avec sa sœur (la propriété ayant été partagée entre eux à la mort de leur défunt père), Buteau entame une campagne d’avances sexuelles envers sa belle-sœur, qu’elle tente de repousser. Au milieu du roman, la femme de Fouan meurt et, comme il semble inutile pour Fouan de conserver sa maison conjugale, la propriété est vendue et Fouan va vivre avec Fanny et son mari. Si Fanny est scrupuleusement respectueuse des conditions des dons entre vifs, elle précise néanmoins qu’elle en veut à sa présence. Fouan déménage finalement pour vivre avec son fils « Jésus-Christ » qui partage une cabane avec sa fille « La Trouille », un corps de chien enfilé.
Sous l’influence de «Jésus-Christ», l’estime de soi de Fouan diminue: alors qu’il était auparavant respectueux des lois, il rejoint maintenant son fils dans des expéditions de braconnage et participe à l’activité nocturne préférée de Hyacinthe, les concours de pétant. Finalement, cependant, l’ivresse abusive de Hyacinthe est dirigée contre Fouan, qui part s’installer avec Buteau et Lise. Vivant avec sa sœur et Buteau, Françoise est victime des ouvertures sexuelles de Buteau. Lise, jalouse de Françoise, insiste sur le fait que sa sœur se comporte de manière volontairement provocante. Lorsque Françoise atteint l’âge de 21 ans, elle a droit à son héritage et elle décide de quitter la maison familiale, exigeant que Buteau et Lise rachètent sa part de la maison, ce que le couple n’a pas les moyens de faire.
Françoise épouse Jean et hérite de sa part des terres et de la maison de la famille, exaspérant sa sœur et Buteau. Françoise est maintenant enceinte de l’enfant de Jean, et dans une scène choquante, Buteau et Lise se sont attaquées à Françoise alors qu’elle est seule dans les champs au moment des récoltes. Lise retient sa sœur pendant qu’elle est violée par Buteau, puis la pousse sur une faucille, la blessant au ventre et tuant son enfant à naître. Les deux fuient la scène. Alors que Françoise est encore consciente lorsqu’elle est retrouvée, sa fierté familiale la conduit à refuser de nommer Lise et Buteau; elle prétend plutôt que sa blessure est le résultat d’un accident et décède peu après.
De retour dans la maison Buteau, le couple gourmand se tourne vers Fouan, dont l’obstination à rester en vie est devenue une sérieuse fuite financière. Une nuit alors que Fouan dort, ils volent dans sa chambre et l’étouffent; trouvant qu’il est toujours en vie, ils lui ont mis le feu, tout en arrangeant la scène pour qu’elle ressemble à un accident (leur histoire est acceptée par la communauté locale). Les Buteaus refusent de payer à Jean l’argent pour la part de Françoise dans la maison familiale, qui lui appartient désormais à juste titre en tant que plus proche parent. Horrifié par ses soupçons quant à la mort de sa femme et de Fouan, et par le manque de cœur de ceux qui l’entourent,
Jean retourne à son errance et quitte la région pour de bon. En partant, il passe devant les tumulus fraîchement creusés de Françoise et Fouan, et le maïs mûr dans les champs de récolte. Personnages Les romans contiennent environ 100 caractères. Beaucoup ont plusieurs noms et des liens familiaux étendus. Le roman est centré sur les Fouans, une «dynastie» de familles paysannes de 300 ans, et un charpentier itinérant, Jean Macquart, qui apparaît également dans deux autres romans de Zola.