Mais l’action produisit un effet absolument inattendu. Les rayons des
nombreuses bougies (car il y en avait beaucoup) tombèrent alors sur une
niche de la chambre que l’une des colonnes du lit avait jusque-là couverte
d’une ombre profonde.

J’aperçus dans une vive lumière une peinture qui
m’avait d’abord échappé. C’était le portrait d’une jeune fille déjà mûrissante et presque femme. Je jetai sur la peinture un coup d’oeil rapide, et
je fermai les yeux. Pourquoi, – je ne le compris pas bien moi-même tout
d’abord. Mais pendant que mes paupières restaient closes, j’analysai rapidement la raison qui me les faisait fermer ainsi.

C’était un mouvement
involontaire pour gagner du temps et pour penser, – pour m’assurer que
ma vue ne m’avait pas trompé, – pour calmer et préparer mon esprit à
une contemplation plus froide et plus sûre.

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