Pendant cette dernière campagne de Chine, ma crainte constante
a été de ne plus la revoir. Ses lettres m’arrivaient toujours, mais plus
courtes.

Sa belle écriture, autrefois si ferme, était changée. Puis vinrent
les petits billets au crayon, — qui s’espaçaient, qui sentaient l’effort, la
lutte, qui faisaient mal.

Et, pendant le voyage de retour, pendant les longues semaines sans
nouvelles de France à travers les mers bleues des Indes, sa pensée me
poursuivit d’une manière plus douloureuse.

A Port-Saïd, au consulat de
France, je trouvai encore une de ces pauvres chères petites lettres crayonnées qui m’attendait au passage, — la dernière que j’aie reçue de sa main :

Paris, 17 décembre 1885.
« Je vous reverrai donc, mon cher ami. Que de fois, depuis trois mois
que j’ai eu les plus graves rechutes, vous ai-je dit adieu par la pensée.

J’ai
été si mal

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