Ce serait absolument perdre son temps aujourd’hui que de
s’amuser à prouver que l’homme, par un pur exercice de sa volonté, peut
impressionner suffisamment son semblable pour le jeter dans une condition anormale, dont les phénomènes
ressemblent littéralement à ceux de
la mort, ou du moins leur ressemblent plus qu’aucun des phénomènes
produits dans une condition normale connue ; que, tout le temps que dure
cet état, la personne ainsi influencée n’emploie qu’avec effort, et conséquemment avec peu d’aptitude, les organes extérieurs des sens, et que
néanmoins elle perçoit, avec une perspicacité singulièrement subtile et
par un canal mystérieux, des objets situés au delà de la portée des organes
physiques ; que de plus, ses facultés intellectuelles s’exaltent et se fortifient d’une manière prodigieuse ; que ses
sympathies avec la personne qui
agit sur elle sont profondes ; et que finalement sa susceptibilité des impressions magnétiques, croît en proportion de leur fréquence, en même temps
que les phénomènes particuliers obtenus s’étendent