Un jour, elle m’accompagna pour quelque besogne domestique dans
la cave du vieux bâtiment où notre pauvreté nous contraignait d’habiter.
Le chat me suivit sur les marches roides de l’escalier, et, m’ayant presque
culbuté la tête la première, m’exaspéra jusqu’à la folie. Levant une hache,
et oubliant dans ma rage la peur puérile qui jusque-là avait retenu ma
main, j’adressai à l’animal un coup qui eût été mortel, s’il avait porté
comme je le voulais ; mais ce coup fut arrêté par la main de ma femme.
Cette intervention m’aiguillonna jusqu’à une rage plus que démoniaque ;
je débarrassai mon bras de son étreinte et lui enfonçai ma hache dans le
crâne.
Elle tomba morte sur la place, sans pousser un gémissement
Florian D’ABLON –
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