La Débâcle est un roman d’Émile Zola publié en 1892, l’avant-dernier de la série Les Rougon-Macquart. L’histoire se déroule dans le contexte des événements politiques et militaires qui ont mis fin au règne de Napoléon III et du Second Empire en 1870, en particulier la guerre franco-prussienne, la bataille de Sedan et la Commune de Paris. Le roman a été traduit par The Debacle and The Downfall.
Le romancier anglais de la fin du XIXe siècle George Gissing a tenté de lire le roman en français en février 1896, par «intervalles de rage», mais sans en préciser la cause. [1] Terrain Le roman commence à l’été 1870, lorsqu’après de graves tensions diplomatiques, la France a déclaré la guerre à la Prusse (le noyau de l’Allemagne qui émergeait alors comme une nation parmi un certain nombre de villes, régions et principautés disparates). Les Français espéraient remporter une victoire rapide en faisant marcher leurs armées vers l’est, directement à Berlin. Au lieu de cela, les armées prussiennes ont traversé le Rhin avant les Français, ont battu l’armée du Rhin français en retraite et ont envahi la France.
Le roman est de loin le plus long de la série Rougon-Macquart. Son personnage principal est Jean Macquart, un fermier qui, après avoir perdu sa femme et sa terre (dont les événements sont décrits dans le roman La Terre), a rejoint l’armée pour la campagne de 1870. Le thème principal est la brutalité de la guerre pour le commun. soldat et pour la population civile car elle est frappée par les pertes de sa famille et d’amis et par des difficultés économiques. Il est écrit en trois parties.
Dans la première partie, le corps d’armée français dans lequel Jean Macquart est caporal se déplace dans la partie sud de la vallée du Rhin, pour se retirer à Belfort et être ramené en train à Paris puis à Reims sans avoir vu la bataille, en une réaction à la nouvelle de la défaite écrasante d’un autre corps en Alsace suivie d’une percée prussienne, se déplaçant vers l’ouest à travers les Vosges.
La démoralisation et la fatigue croissantes des soldats français alors qu’ils sont commandés dans les deux sens dans des manœuvres chronophages et inutiles sont décrites de manière poignante. Une désorganisation croissante de l’armée devient évidente car elle est incapable de transporter la nourriture et l’équipement là où ils sont nécessaires. Le corps d’armée de Jean est ensuite déplacé à Reims d’où il est censé marcher vers la ville de Metz dans l’est de la France, où une autre armée française est assiégée par les Prussiens.
En réaction à la pression et aux mouvements des Prussiens, la marche s’écarte de son objectif initial vers le nord et l’armée française se retrouve dans le quartier de la ville de Sedan, dans la vallée de la Meuse près de la frontière belge. Entre-temps, Jean s’est lié d’amitié avec Maurice, un soldat dont la sœur Henriette vit à Sedan. La deuxième partie décrit la bataille de Sedan. Au cours de cette bataille, l’armée prussienne réussit à encercler Sedan et à déplacer son artillerie vers les collines entourant la ville, piégeant les Français dans la vallée dans une position désespérée.
L’armée française ne parvient pas à briser l’encerclement. La partie décrit la bataille vue par les protagonistes, Jean, Maurice, Henriette et Weiss, son mari, un civil, qui meurt en défendant sa maison contre les Prussiens alors qu’ils envahissent son village. La bataille se termine avec l’armée française repoussée à Sedan et capitulant devant la menace des Prussiens de détruire Sedan (avec le peuple qu’elle contient, les civils et l’armée) au moyen de l’artillerie. L’empereur et l’armée française à Sedan deviennent prisonniers de guerre. Dans la troisième partie du roman, l’armée française est retenue prisonnière pendant une semaine, après quoi elle est dirigée vers l’Allemagne.
Jean et Maurice parviennent à s’échapper. Jean est blessé lors de la fuite et se retrouve dans le quartier de Sedan où il est caché par Henriette, qui s’occupe également de son traitement médical, la guérison prenant jusqu’à l’hiver. Au bout d’un moment, Maurice se rend à Paris, qui est ensuite encerclée par les Prussiens pendant l’hiver et au début du printemps 1871. Au printemps de 1871, Jean rejoint l’armée française au service d’un nouveau gouvernement, qui a négocié un armistice avec les Prussiens.
Un soulèvement populaire a lieu à Paris, alimenté par l’humiliation de l’armistice. Le gouvernement français réussit à briser le soulèvement, au cours duquel Jean blesse mortellement Maurice, qui se bat aux côtés des insurgés. Le roman se termine par réunir trois de ses personnages principaux: Jean, Maurice mourant et sa sœur Henriette qui s’est rendue à Paris après avoir perdu le contact avec son frère pendant plus de deux mois.
Florian D’ABLON –
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