Henri (Hendrik) Conscience (3 décembre 1812 – 10 septembre 1883) était un auteur belge. Il est considéré comme le pionnier de la littérature de langue néerlandaise en Flandre, écrivant à une époque où la Belgique était dominée par la langue française parmi les classes supérieures, dans la littérature et le gouvernement. [1] Conscience a combattu en tant que révolutionnaire belge en 1830 et était un écrivain notable dans le style romantique populaire au début du 19ème siècle. Il est surtout connu pour son roman nationaliste romantique, Le Lion de Flandre (1838), inspiré de la victoire d’une milice paysanne flamande sur les chevaliers français lors de la bataille de 1302 des Golden Spurs pendant la guerre franco-flamande.
Au cours de sa carrière, il a publié plus de 100 romans et nouvelles et a atteint une popularité considérable. [1] Après sa mort, avec le déclin du romantisme, ses œuvres sont devenues moins à la mode mais sont toujours considérées comme des classiques de la littérature flamande. [1]
Hendrik était le fils d’un Français, Pierre Conscience, de Besançon, qui avait été chef de timonerie dans la marine de Napoléon Bonaparte, et qui avait été nommé sous-portier à Anvers en 1811, lorsque cette ville faisait partie de la France. La mère de Hendrik était flamande, Cornelia Balieu, et était analphabète. [1] Quand, en 1815, les Français abandonnèrent Anvers après le Congrès de Vienne, Pierre Conscience resta derrière. C’était un excentrique et il s’est lancé dans l’achat et le démantèlement de navires usés, dont le port d’Anvers était plein après la paix.
L’enfant a grandi dans une vieille boutique remplie de magasins de la marine, à laquelle le père a ensuite ajouté une collection de livres invendables; parmi eux, il y avait de vieux romans qui enflammaient la fantaisie de l’enfant. Sa mère mourut en 1820, et le garçon et son jeune frère n’avaient d’autre compagnon que leur père sinistre et quelque peu sinistre. En 1826, Pierre Conscience se remaria, cette fois veuve beaucoup plus jeune que lui, Anna Catherina Bogaerts.
Hendrik avait depuis longtemps développé une passion pour la lecture, et se délectait toute la journée parmi les tomes anciens, déchirés et poussiéreux qui traversaient la mansarde du Green Corner en route pour être détruits. Peu de temps après son second mariage, Pierre eut une violente aversion pour la ville, vendit la boutique et se retira dans la région de Campine (Kempen) que Hendrik Conscience décrit si souvent dans ses livres; la terre plate désolée qui s’étend entre Anvers et Venlo. Ici, Pierre a acheté une petite ferme avec un grand jardin. Ici, pendant que leur père achetait des bateaux dans des ports lointains, les garçons passaient des semaines, parfois des mois, avec leur belle-mère.
Adolescence et introduction à la littérature
Portrait de conscience en tant que jeune homme
À l’âge de dix-sept ans, Hendrik quitta la maison de son père pour devenir précepteur à Anvers et poursuivre ses études, qui furent bientôt interrompues par la Révolution belge de 1830. Il se porta volontaire dans l’armée révolutionnaire belge, servit à Turnhout et combattit les Hollandais près d’Oostmalle , Geel, Lubbeek et Louvain. Après la campagne des dix jours de 1831, il resta dans les casernes de l’armée à Termonde, devenant sous-officier, s’élevant au grade de sergent-major. En 1837, il quitta le service et retourna à la vie civile. Ayant été jeté avec des jeunes hommes de tous horizons, il est devenu un observateur de leurs habitudes. Il envisageait d’écrire en néerlandais, bien qu’à l’époque cette langue était considérée comme impropre à la littérature car le français était la langue de la classe éduquée et dirigeante.
Bien qu’à proximité, de l’autre côté de l’Escaut, les Pays-Bas possédaient une littérature florissante vieille de plusieurs siècles, écrite dans une langue à peine différente du néerlandais parlé en Belgique, le préjugé belge envers le «flamand» persistait. Le français était la langue utilisée par les politiciens qui fondèrent la Belgique en 1830. C’est cette langue qui avait été choisie comme langue nationale de la Belgique. Il a été prononcé par la classe dirigeante en Belgique. Rien n’avait été écrit en néerlandais depuis des années lorsque l’indépendance de la Belgique est devenue un fait en 1831, séparant la Belgique et ses provinces flamandes des Pays-Bas. Le fossé entre les deux langues n’était plus à combler. C’est donc presque avec la prévoyance d’un prophète que Conscience écrivit en 1830: «Je ne sais pas pourquoi mais je trouve dans la langue flamande indescriptiblement romantique, mystérieuse, profonde, énergique, voire sauvage. Si jamais je gagne le pouvoir d’écrire, Je me jetterai tête baissée dans la composition flamande. «
Florian D’ABLON –
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