Finalement, au bout de douze heures d’incarcération, je me tournai vers Sherlock Holmes. C’était la première fois de ma vie que je trouvais du réconfort dans un livre. Hélas, pour rendre ma punition plus dure, mon père avait enlevé la dernière page de chaque aventure.
Je lus donc les Aventures incomplètes de Sherlock Holmes et, à la fin de la nuit, je crus devenir folle. Quand mon père me libéra enfin, j’enfourchai ma bicyclette et fonçai à la bibliothèque de prêt de San Francisco pour connaître la fin des histoires. Ma mère crut que ceci marquait un tournant prometteur de mon adolescence.
Hélas pour elle, ce fut ma dernière visite volontaire à la bibliothèque pendant mes jeunes années.
Florian D’ABLON –
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