Illiers-Combray – à l’origine juste Illiers mais le nom a été étendu en 1971 en hommage à Marcel Proust (1871-1922) – est naturellement une petite ville (pop. 3325 en 2016) avec un profond intérêt pour le grand écrivain. Après tout, Proust a passé ses vacances ici entre six et neuf ans chez sa tante paternelle, Elizabeth Proust, qui s’appelle « Tante Léonie » dans son ouvrage À la recherche du temps perdu, notamment dans le premier volume Du côté de chez Swann. Germaine Amiot, la petite-fille de Tante Léonie, a donné la maison à la Société des amis de Marcel Proust et aux Amis de Combray en 1976.
Ici, je montre un certain nombre de photos dans et autour de sa maison à Illiers, une ville qui dans Du côté de chez Swann est très finement déguisée en «Combray». Je commence par un plan du jardin et de l’orangerie, puis de la cuisine (y compris le garde-manger arrière et une réplique de la cafetière utilisée alors), avant de passer au salon avec ses boiseries du XIXe siècle.
L’escalier mène à une chambre qui a fasciné le narrateur du roman, avec sa lanterne magique, ses fleurs séchées, l’horloge sous son dôme de verre et le livre François le Champi.
Mais c’est évidemment la pièce d’en face qui est cruciale: où «Tante Léonie» a donné à Proust la petite madeleine avec sa forme de coquille Saint Jacques qu’elle trempait dans du thé. Bien sûr, bien des années plus tard, ce souvenir reviendrait, sans lequel Proust ne serait peut-être pas connu.
Le salon rouge du rez-de-chaussée montre une peinture du père de Proust, le Dr Adrien Proust, de Jules Lecomte du Noüy, avec un bureau de sa mère Jeanne avant son mariage (quand elle était Weil).
Le salon oriental donne sur le jardin et il contient une copie du tableau Femme à la fenêtre de Lazerques. Ici, la famille jouait aux cartes.
Florian D’ABLON –
.