Le Calvaire (Calvaire) est un roman écrit par le journaliste, romancier et dramaturge français Octave Mirbeau, et publié par Ollendorff en 1886.
Le Calvaire est un roman en grande partie autobiographique, dans lequel Mirbeau romane sa liaison dévastatrice avec une femme de morale douteuse, Judith Vinmer, qui apparaît comme « Juliette Roux » dans le roman. [1]
L’histoire est racontée à la première personne par le personnage principal, l’anti-héros Jean Mintie, qui a l’ambition littéraire et le potentiel pour devenir un bon écrivain, est incapable de surmonter ses obsessions sexuelles. Victimisé par une femme et réduit à un état d’impuissance humiliée, il tente de transformer sa souffrance en une impulsion à créer. Sa passion rédemptrice est calquée sur la Passion du Christ. Dans les dernières pages, l’image du Christ est remplacée par les cadavres d’hommes tombés dans la bataille de l’amour.
Citations
«J’ai compris que la loi du monde était un conflit; une loi inexorable et meurtrière, qui ne se contentait pas d’armer nation contre nation mais qui lançait les enfants de la même race, de la même famille, du même ventre. J’ai trouvé aucune des nobles abstractions d’honneur, de justice, de charité, de patriotisme dont nos livres standards sont si pleins, dont nous sommes élevés, dont nous nous endormons, par lesquels ils nous hypnotisent pour mieux tromper le genre petits gens, pour les asservir le plus facilement, pour les massacrer le plus mal. »
<< Ils condamnent à mort l’assassin furtif qui tue le passant avec un couteau, au coin de la rue la nuit, et ils jettent son corps décapité dans une tombe d’infamie. Mais le conquérant qui a brûlé des villes et décimé des êtres humains, tout la folie et la lâcheté humaine s’unissent pour monter sur le trône du plus merveilleux; en son honneur sont construits des arcs de triomphe, des colonnes vertigineuses de bronze sont érigées, et dans les cathédrales des multitudes s’agenouillent avec révérence devant sa tombe de marbre sacré gardée par des saints et des anges sous le regard ravi de Dieu! «
Florian D’ABLON –
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