Pierre Loti (français: [lɔti]; pseudonyme de Louis Marie-Julien Viaud [vjo]; 14 janvier 1850 – 10 juin 1923) [1] était un officier de marine et romancier français, connu pour ses romans exotiques et ses nouvelles.
Né dans une famille protestante, [3] l’éducation de Loti a commencé dans sa ville natale, Rochefort, Charente-Maritime. À 17 ans, il entre à l’école navale de Brest et étudie au Borda. Il s’éleva progressivement dans sa profession, atteignant le grade de capitaine en 1906. En janvier 1910, il passa sur la liste de réserve. Il avait coutume de prétendre ne jamais lire de livres, disant à l’Académie française le jour de son introduction (7 avril 1892): «Loti ne sait pas lire» («Loti ne sait pas lire»), mais les témoignages d’amis prouvent le contraire, tout comme sa bibliothèque, dont une grande partie est conservée dans sa maison de Rochefort. En 1876, des collègues officiers de la marine le persuadèrent de se transformer en un passage inédit de son journal traitant de curieuses expériences à Istanbul. Le résultat fut Aziyadé (1879) publié anonymement, en partie roman, en partie autobiographie, tout comme l’œuvre de son admirateur, Marcel Proust, après lui.
Loti s’est rendu dans les mers du Sud dans le cadre de sa formation navale, vivant à Papeete, Tahiti pendant deux mois en 1872, où il « est devenu natif ». Plusieurs années plus tard, il publia l’idylle polynésienne initialement intitulée Rarahu (1880), qui fut réimprimée sous le titre Le Mariage de Loti, le premier livre à le présenter au grand public. Son narrateur explique que le nom de Loti lui a été donné par les indigènes, après sa mauvaise prononciation de «roti» (une fleur rouge). Le livre a inspiré l’opéra Lakmé de 1883 de Léo Delibes. Loti Bain, une piscine peu profonde à la base des chutes de Fautaua, porte le nom de Loti. [4]
Vient ensuite Le Roman d’un spahi (1881), un récit des aventures mélancoliques d’un soldat au Sénégal. En 1882, Loti publie une collection de quatre pièces plus courtes, trois histoires et une pièce de voyage, sous le titre général de Fleurs d’ennui (Fleurs de l’ennui).
En 1883, Loti a obtenu une plus grande visibilité publique. D’abord, il a publié Mon Frère Yves (Mon Frère Yves), acclamé par la critique, un roman décrivant la vie d’un officier de marine français (Pierre Loti) et d’un marin breton (Yves Kermadec, inspiré du compagnon de Loti Pierre le Cor), décrit par Edmund Gosse comme « l’une de ses productions les plus caractéristiques ». Deuxièmement, alors qu’il servait au Tonkin (nord du Vietnam) en tant qu’officier de marine à bord du Ironclad Atalante, Loti a publié trois articles dans le journal Le Figaro en septembre et octobre 1883 sur les atrocités commises lors de la bataille de Thuận An (20 août 1883), un attaque des Français contre les défenses côtières vietnamiennes de Hue. Il a été menacé de suspension du service pour cette indiscrétion, gagnant ainsi une plus grande notoriété publique. En 1884, son ami Émile Pouvillon dédie son roman L’Innocent à Loti.
En 1886, Loti a publié un roman de la vie parmi les pêcheurs bretons, appelé Pêcheur d’Islande (Un pêcheur islandais), qu’Edmund Gosse a qualifié de « le plus populaire et le plus fin de tous ses écrits. » [2] Il montre Loti adaptant certains des les techniques impressionnistes des peintres contemporains, en particulier Monet, à la prose, et est un classique de la littérature française. En 1887, il sort un volume «d’un mérite extraordinaire, qui n’a pas reçu l’attention qu’il mérite», Propos d’exil, une série de brèves études de lieux exotiques, dans son style semi-autobiographique caractéristique. Madame Chrysanthème, un roman de mœurs japonais qui est un précurseur de Madame Butterfly et Miss Saigon (une combinaison de récit et de carnet de voyage) a été publié la même année. [5]
Loti (à droite) avec « Chrysanthème » et Pierre le Cor au Japon, 1885.
En 1890 Loti publie Au Maroc, le récit d’un voyage à Fès en compagnie d’une ambassade de France, et Le Roman d’un enfant, un souvenir quelque peu fictif de l’enfance de Loti qui influencera grandement Marcel Proust. Un recueil de «réminiscences étrangement confidentielles et sentimentales», intitulé Le Livre de la pitié et de la mort, fut publié en 1891.
Loti était à bord du navire au port d’Alger lorsque la nouvelle lui parvint de son élection, le 21 mai 1891, à l’Académie française. En 1892, il publie Fantôme d’orient, un court roman tiré d’un voyage ultérieur à Constantinople, moins une continuation d’Aziyadé qu’un commentaire sur celui-ci. Il a décrit une visite en Terre Sainte en trois volumes, Le Désert, Jérusalem et la Galilée, (1895-1896), et a écrit un roman, Ramuntcho (1897), une histoire de coureurs de contrebande dans la province basque, qui est l’un des ses meilleurs écrits. [citation nécessaire] En 1898, il a rassemblé ses essais ultérieurs comme Figures et Choses qui passaient (Passing Figures and Things).
Florian D’ABLON –
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