Mon frère Yves (français: Mon Frère Yves, 1883) est un roman semi-autobiographique de l’auteur français Pierre Loti. Il décrit l’amitié entre l’officier de marine français Pierre Loti et un marin breton dur à boire Yves Kermadec dans les années 1870 et 80. C’était probablement le livre le plus connu de Loti, [1] et ses descriptions de la vie maritime bretonne, à bord et à terre, donnèrent le ton à son œuvre plus tard acclamée An Iceland Fisherman (1886).
Le fictif Yves était, en réalité, l’ami de Loti, le marin breton Pierre le Cor, avec qui il avait navigué lors de plusieurs voyages. Analphabète fonctionnel, le Cor était cependant grand, blond et beau; tout ce que Loti voulait être. [1] Comme Yves, le Cor était un gros buveur, tandis que Loti buvait à peine. Les deux passaient souvent du temps à terre, soit à jouer, à se bagarrer, à faire des farces enfantines, ou à errer dans la campagne bretonne où le Cor a introduit Loti aux traditions de la culture bretonne. En Bretagne, Loti rencontra la mère de le Cor et jura de veiller sur son fils pour toujours, bien que la forte consommation d’alcool de Le Cor testait souvent les liens de leur amitié.
Bien que le roman ait soulevé des questions quant à savoir si Loti aurait pu décrire une relation homosexuelle [2], il ressort clairement du livre qu’Yves (et, par conséquent, Pierre le Cor) était avant tout un compagnon et un ami. [1]
La relation entre Loti et Yves Kermadec joue également un rôle dans Fleurs d’ennui (1882), et Madame Chrysanthème (1887).
Florian D’ABLON –
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