Vivant Denon est né à Chalon-sur-Saône [2] dans une famille appelée « de Non », de la « petite noblesse » ou gentry, et jusqu’à la Révolution française se signa comme « le chevalier de Non ». [3] Comme beaucoup de nobles, il a révisé son patronyme à la Révolution pour perdre la « particule nobiliaire » « de ». Il semble avoir systématiquement évité d’utiliser son prénom baptisé «Dominique», préférant son deuxième prénom
«Vivant», et est donc généralement connu sous le nom de «Vivant Denon». Il a été créé «Baron Denon» par Napoléon en août 1812, à l’âge de 65 ans. Jeunesse Il a été envoyé à Paris pour étudier le droit, mais il a montré une préférence marquée pour l’art et la littérature, et a bientôt abandonné sa profession. Dans sa vingt-troisième année, il produit une comédie, Le Bon Pére, qui obtient un succès d’estime, car il a déjà gagné une place dans la société par ses manières agréables et ses capacités de conversation exceptionnelles. Il devint un favori de
Louis XV, qui lui confia la collecte et l’agencement d’un cabinet de médailles et de pierres précieuses antiques pour Madame de Pompadour, et le nomma par la suite attaché à l’ambassade de France à Saint-Pétersbourg. [4] Carrière diplomatique Gravure par Denon d’un costume républicain conçu par David A l’avènement de Louis XVI, Denon fut transféré en Suède; mais il retourna, après un bref intervalle, à Paris avec
l’ambassadeur M. de Vergennes, qui avait été nommé ministre des Affaires étrangères. En 1775, Denon est envoyé en mission spéciale en Suisse et profite de l’occasion pour visiter Voltaire à Ferney. Il fit un portrait du philosophe, qui fut gravé et publié à son retour à Paris. Son prochain rendez-vous diplomatique fut à Naples, où il passa sept ans, d’abord comme secrétaire de l’ambassade et ensuite comme chargé d’affaires. Il consacra cette période à une étude attentive des monuments de l’art ancien, en collectant de nombreux spécimens et en
dessinant d’autres. Il s’est également perfectionné dans la gravure et la gravure mezzotinto. [4] À Naples, il a rencontré Sir William et Lady Hamilton et il a gravé Lady Hamilton «posant». La mort de son patron, M. de Vergennes, en 1787, entraîne son rappel et le reste de sa vie se consacre principalement à des activités artistiques. De retour à Paris, il est admis membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture (1787). Après un bref intervalle, il retourna en Italie, vivant principalement à Venise. Il a également visité Florence et Bologne, puis est allé en Suisse. Alors qu’il y apprit que ses biens avaient été confisqués, et son nom mis sur la liste des proscrits, et avec un courage caractéristique,
il résolut aussitôt de rentrer à Paris: sa situation était critique, mais il fut épargné, grâce à l’amitié de le peintre David, qui a obtenu pour lui une commission pour fournir des dessins pour les costumes républicains. A la fin de la Révolution, Denon faisait partie des bandes d’hommes éminents qui fréquentaient la maison de madame de Beauharnais. Ici, il a rencontré Bonaparte, à la fortune duquel il s’est sagement attaché. [4] L’Égypte et le Louvre Buste commémoratif de Joseph Charles Marin, présenté au Salon de 1827 (Louvre) Plaque montrant des statues
d’Amenhotep III à Louxor, Egypte. Commandé par Napoléon comme cadeau à Joséphine mais elle l’a rejeté. De France. Le Victoria and Albert Museum, Londres À l’invitation de Bonaparte, il rejoint l’expédition en Égypte dans le cadre de la section arts et littérature de l’Institut d’Égypte, et trouve ainsi l’occasion de rassembler les matériaux de son œuvre littéraire et artistique la plus importante. Il accompagna le général Desaix en Haute-Égypte, et fit de nombreux croquis des monuments de l’art ancien, parfois sous le feu même de l’ennemi. Les
résultats ont été publiés dans son Voyage dans la basse et la haute Egypte, publié en deux volumes en 1802. L’ouvrage a couronné sa réputation d’archéologue et d’artiste, et a déclenché le renouveau égyptien en architecture et arts décoratifs. [4] (Voir: Architecture néo-égyptienne et arts décoratifs néo-égyptiens) Pavillon Denon au Louvre Le 19 novembre 1802 [5], il fut nommé par Napoléon au poste important de directeur général des musées et chef du nouveau musée Napoléon, qu’il occupa jusqu’à l’occupation alliée de Paris en 1814,
date à laquelle il dut prendre sa retraite. [ 6] Il était un serviteur dévoué de Napoléon, au nom duquel il a personnellement pillé un grand nombre d’œuvres d’art en Italie, aux Pays-Bas et en Allemagne et, par l’intermédiaire d’agents (y compris Goya), en Espagne, pour le musée Napoléon à Paris. Beaucoup d’entre eux restent aujourd’hui au Louvre et ailleurs en France. En particulier, Denon fut l’un des premiers hommes à apprécier l’importance des «primitifs» italiens. La majorité de ceux qui se trouvent actuellement au Louvre ont été pillés par Denon lors d’un balayage qu’il a effectué à travers l’Italie en 1812. Ils ont été défilés publiquement, avec des éléphants et autres animaux sauvages, comme un triomphe romain, dans les rues de Paris, avant d’être déposés dans le Persienne.
Florian D’ABLON –
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